La mission des Semaines sociales de France est définie par l'article 2 des statuts de l'association :
L'association a pour but de poursuivre, sous toutes les formes et avec tous les moyens qui lui paraîtront appropriés, des activités de recherche, de formation et d'information qui concernent la vie en société dans ses différents aspects, notamment économique, éducatif, culturel, philosophique et socio-politique.
Cette action sera menée dans l'esprit des travaux conduits par les Semaines sociales de France depuis 1904.
Elle se réalisera notamment par la participation au débat public sur les problèmes à dimension éthique que posent les rapports sociaux, en apportant à ce débat le témoignage de la pensée chrétienne dans un esprit d'ouverture, d'accueil et de dialogue.
Elle pourra être menée en liaison avec des organismes internationaux, notamment européens, nationaux et régionaux ou des institutions de formation et de recherche animés par le même esprit et concourant au même but.
Dès leur origine, la mission des Semaines sociales de France s'est manifestée par l'organisation d'une session annuelle consacrée à une question sociale contemporaine.
Cette session qui durait une semaine aux premiers temps se déroule désormais sur trois jours. Elle est un lieu, ouvert à tous, de formation, de réflexion et de débat qui contribue au lien social et à la recherche de solutions concrètes.
Ces sessions, qui rassemblent près de 3500 personnes, se composent de conférences plénières, de tables-rondes, de débats et d'ateliers. Elles croisent les apports d'acteurs et de chercheurs de nombreux domaines : sociologie, philosophie, psychanalyse, anthropologie, théologie, histoire, monde associatif, économique et politique...
Les sessions sont bien sûr une façon de contribuer au débat public :
- par l'interaction qui se crée entre les participants et les intervenants issus de différents milieux.
- par les conclusions du président des Semaines sociales qui interpellent tant les participants que la société civile et les dirigeants politiques.
- par la diffusion des travaux et des réflexions auxquels les sessions ont aboutis.
Les sessions ont ainsi contribué à plusieurs reprises à faire avancer la législation dans différents domaines : le complément familial, ancêtre des allocations familiales, les mutuelles santé, le 1% logement, le droit à la formation tout au long de la vie, le revenu minimum garanti, les mesures accompagnant la fin de vie…
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Les Semaines sociales de France entretiennent des liens avec une vingtaine de pays d’Europe par le biais d’associations amies, localement engagées sur des thèmes sociaux.
Ensemble, elles ont créé le réseau IXE (Initiatives de chrétiens pour l’Europe) qui a pour objectif principal d’éclairer les échelons communautaires sur les enjeux de société de leur compétence, mais aussi d’enrichir les débats nationaux d’une prise de conscience européenne plus vive. Son action se manifeste par des prises de positions publiques, l’organisation de colloques et le soutien à l’organisation de Semaines sociales dans différents pays européens.
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Un groupe composé d’une douzaine de jeunes adultes se réunit régulièrement à Paris pour travailler sur l’apport spécifique et le rôle des jeunes au sein des Semaines sociales : évolutions du format de la session, organisation d'événements spécifiques pendant l’année, communication…
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Quatre fois par an, LA LETTRE des Semaines sociales propose un regard sur l'actualité et informe de l'avancée des travaux de l'association : éditorial du président, rubrique européenne, rubrique en partenariat avec le CERAS (Centre de recherche et d'action sociales), sélection de livres… Des extraits de ces LETTRES sont disponibles sur notre site dans l'espace Documents.
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Chaque session donne lieu à la publication de ses actes : cette publication reprend l'intégralité des interventions, les temps de débats ainsi que les comptes-rendus des ateliers. Les actes sont disponibles en librairie et une large sélection d'extraits est disponible en ligne dans la rubrique Documents.
En ligne et en accès libre, la rubrique Documents donne accès à de nombreux textes, conférences et vidéos des sessions ainsi qu'à des articles de "La Lettre des Semaines sociales".
Vous pouvez y effectuer des recherches avec différents critères : mots clés, auteurs, sessions, numéro de "La Lettre".
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Les contributions des Semaines sociales au débat public et à la législation française Les Semaines sociales ont contribué : - à la création d’un "complément familial" en 1919 accordé aux salariés puis qui sera généralisé après-guerre sous la forme des allocations familiales ; - à la création en 1920 de mutuelles santé pour l’accès aux soins suivies en 1929 des premières "assurances sociales" qui forment le socle de ce qui deviendra en 1945 la sécurité sociale ; - à l'instauration du 1% logement : à l'essai en 1940 dans le Nord puis généralisé après-guerre ; - à la formation permanente ainsi qu'au droit à la formation tout au long de la vie. Toujours au centre des débats des Semaines sociales, ces propositions se concrétisent par la loi sur la formation continue de 1971 et la loi sur le DIF de 2004. Ce dernier dispositif constitue en effet le premier pas vers la mise en place du statut de travailleur, promu par les Semaines sociales (2000), mis en avant par la CFTC et repris dans les débats sur la "flexi-sécurité". - à la demande d’un revenu minimum garanti en 1987. Il sera voté en 1989 (loi sur le RMI). Les réflexions sur les mesures d’accompagnement d’insertion (1995, 2000) sont les prémices de l’actuel RSA. - à la réflexion sur la fin de la vie, avec la session 2001. Les propositions formulées lors de cette session ont été reprises dans la loi Léonetti. |