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Logement social : retour d’expérience sur des opérations en conception-réalisation (c) Le Moniteur Actualités Paris Habitat confie à Itaq une conduite d'opération pour une résidence etudiante a Saclay

Le BIM doit se généraliser dans les marchés publics à l’horizon 2017. Les maîtres d’ouvrage commencent à le demander dans leurs projets. Le CSTB, associé à l’éditeur de logiciel Lascom, a fait le point sur le BIM et les marchés publics lors d’une webconférence le 20 janvier.

Le BIM (bâtiment et information modélisés) doit être généralisé dans les marchés publics en 2017. Le texte réglementaire qui doit l’instaurer n’est pas encore publié. La mission numérique du bâtiment y travaille, selon le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). Il n’en demeure pas moins que certains maîtres d’ouvrages commencent à demander le BIM dans leurs cahiers des charges. Le CSTB a recensé plus d’une quarantaine d’appels d’offres contenant une telle demande. La France se mobilise face à cette nouvelle révolution. Lors d’une webconférence organisée le 20 janvier, le CSTB, associé à l’éditeur de logiciels Lascom, a présenté quelques pistes pour se préparer à ce passage au BIM dans les marchés publics.


Appel d’offres « 100% BIM »


La problématique du BIM peut en effet apparaître à chaque étape du marché, depuis la mise en concurrence jusqu’à la gestion technique et patrimoniale de la construction. Ce fut le cas de l’hôpital d’Ajaccio lors d’un appel d’offres lancé en 2013 pour un projet de reconstruction du centre hospitalier. Dans cet exemple présenté par le CSTB, le maître d’ouvrage a exigé le BIM pour chaque phase du projet dans son règlement de consultation et son cahier des charges. Les candidats à cet appel d’offre étiqueté « 100% BIM » ont dû expliquer comment ils comptaient s’organiser par rapport au BIM, quel était leur responsable BIM, quels étaient les formats de livraison (fichiers natifs, au standard international IFC). Ils ont dû fournir des informations sur l’utilisation de la maquette numérique, sur le pré-protocole BIM (description des moyens de mise en œuvre du processus numérique, de l’interaction entre les acteurs…). Dans une réponse à ce genre de consultation, la maîtrise d’œuvre « doit expliquer comment elle va travailler en BIM avec un BIM Manager, un PLM manager » (Product lifecycle management). Ce sont eux qui vont « définir le protocole des échanges » entre les différents acteurs, a expliqué Eric Lebègue, chef de division adjoint Maquette numérique au CSTB, « pour établir une communication précise » entre eux. Le BIM devait, dans le marché de l’hôpital corse, être un « outil de travail tout au long de l’opération ». Le maître d’ouvrage et l’AMO ont ensuite validé le protocole BIM dans la phase d’adaptations des études d’avant-projet.


Standard IFC


Il faut donc prévoir comment les outils vont interagir. « Il est facile de prescrire dans un marché public le standard ISO du BIM qu’est l’IFC », estime Eric Lebègue. Cela permettra une interopérabilité des logiciels (L’association BuildingSmart tient une liste des logiciels certifiés IFC au niveau international) et un bon archivage des données. « Ce point est essentiel pour la gestion de patrimoine, a-t-il souligné, car il va falloir être capable de relire des données quelques dizaines d’années plus tard ». Ce standard IFC est de plus en plus systématisé dans les marchés publics, selon le CSTB.


Plateforme collaborative


Autre élément auquel les acteurs doivent réfléchir en amont du marché : la mise en place d’une plateforme BIM collaborative. Le serveur collaboratif peut être installé en site privé ou être hébergé (dans ce cas, il est loué). La mise en œuvre et l’exploitation de ce serveur collaboratif exigent de déterminer un certain nombre de paramètres : codification des lots, disciplines, phases, bâtiments, découpage des maquettes (structures, réseaux, CVC, électricité, plomberie…) pour qu’elles puissent s’imbriquer les unes aux autres, identification des acteurs avec définition des droits d’accès, protocole de dépôt, de vérification, de validation par le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage. Certaines plateformes vont gérer à la fois les plans, les documents techniques, les documents administratifs, les maquettes, etc. L’annotation des documents, la traçabilité des interventions sur une maquette, dans le respect de la propriété intellectuelle de chacun seront autant d’aspects à prendre en compte. Certaines options telles l’insertion du projet dans une vue immersive pourront aussi être rajoutées. Le tout est d’améliorer le dialogue et la traçabilité entre maître d’ouvrage et maître d’œuvre car, pour Eric Lebègue, « le BIM devient le squelette d’organisation et d’accès à la documentation ».      

 

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