Article de la voix du Nord

 

 

Publié le 07/07/2016 

Villeneuve-d’Ascq : la rénovation tant attendue de la résidence Château est en marche

 

Ses immeubles bas avec terrasses sont emblématiques du quartier, à la lisière de Pont-de-Bois. Ils concentrent 276 logements pour lesquels il n’y a jamais eu que du replâtrage. Mais d’ici dix mois, LMH lancera un vaste plan de réhabilitation tous azimuts. Un programme à 30 millions d’euros. 

Un premier projet de réhabilitation avait été lancé du temps où LMH était présidé par Alain Cacheux. Mais il avait été retoqué par deux fois par les locataires, et la CNL (confédération nationale du Logement. Quand il est arrivé à la tête du groupe, Didier Manier a très vite dit qu’il remettrait tout à plat et proposerait une nouvelle mouture. Il a tenu parole. De fait, la concertation a duré un an. Et elle a abouti à un accord collectif, signé lundi, par les représentants des habitants et les associations.

N’empêche que, c’est la loi, chaque locataire doit donner son avis sur le projet, qui ne sera lancé qu’à la condition qu’il y ait 50 % des votants pour, plus une voix. Ils ont deux mois pour s’exprimer. Mais pour éviter une nouvelle contestation, LMH a décidé d’avoir recours à un huissier qui ira taper à la porte de chaque foyer.

En tout cas, si tout se déroule comme prévu, le premier coup de pioche est prévu en mai 2017. Tout sera terminé deux ans plus tard.

Le programme est lourd : recouvrement des façades ; rénovation complète des appartements (cloisons, sanitaires, chauffage, plomberie, ventilation, réseau électrique, étanchéité des terrasses, traitement acoustique…) rénovation des garages, résidentialisation des entrées ; privatisation des places de parking… Le niveau élevé de la facture s’explique par le fait que la résidence Château fait partie de cette génération de constructions, où on trouve de l’amiante en intérieur et en extérieur. Avec l’évolution de la législation de plus en plus stricte, cela entraîne d’importants surcoûts.

Cette vaste réhabilitation exige que les immeubles soient vides de tout occupant. Tous les locataires vont devoir aller vivre ailleurs, mais trois mois maximum. Hébergement chez des proches ; dans d’autres logements LMH, à la résidence hôtelière Sergic près de Pierre-Mauroy… Le bailleur a aussi prévu de construire un immeuble de 25 logements, juste à côté du LCR (local collectif résidentiel) Chaumières, sur un terrain de la MEL. Le temps des travaux chez eux, des locataires pourront habiter dans ce bloc, appelé « l’annexe de Château », qui, ensuite, sera réintégré dans le parc social de LMH.

47 appartements à vendre après rénovation

Ce n’était pas prévu dans le premier projet. Cette fois, LMH a prévu aussi de mettre en vente 47 des 276 logements de la résidence, soit 17 % d’entre eux. C’était une demande des locataires. Fait notable : alors que d’ordinaire, les bailleurs proposent leurs biens à la vente en l’état, ici, LMH mettra ses appartements sur le marché après rénovation. 

Les locataires de la résidence seront prioritaires. Pour eux, les prix seront très attractifs, 10 % en dessous de l’estimation des Domaines, puis de 1 % de cette estimation par année d’ancienneté du bail, dans la limite de 17,5 %. Les plus anciens locataires pourront donc acheter un appartement à un montant de 27,5 % en deçà du marché. Ça donne à réfléchir.

Ses appartements seront répartis au sein de trois immeubles. Bien sûr, les propriétaires devront ensuite s’associer en copropriété. LMH n’aura plus rien à voir avec eux. 

Pour ne pas trop perturber les locataires obligés d’aller vivre ailleurs quelques semaines, les travaux sur ces immeubles seront réalisés en dernier. V. B. 

Des loyers à la hausse...

LMH et les représentants des locataires se sont mis d’accord pour une augmentation des loyers de l’ordre de 13 %. En revanche, il y a aura nettement plus de boxes de stationnement (152 contre 10 actuellement) et leur location sera moins élevée. 

... Mais des factures 

en baisse

Isolation, cumulus individuels, nouvelles menuiseries... Tout cela devrait se répercuter sur les factures d’énergie. Les études estiment qu’en moyenne, les locataires devraient voir leurs factures de chauffage baisser de 22 %.

par Virginie BOULET